On en parle : douleurs articulaires, rhumatismes
L’articulation constitue une jointure entre deux os du squelette. C’est elle qui nous permet d’effectuer des mouvements. Au niveau d’une articulation, les extrémités des os sont lisses, arrondies et pourvues d’une couche de cartilage.
Ce cartilage constitue en fait le
pare-chocs des articulations et assure une mobilité optimale. Il se renouvelle
continuellement grâce à un processus de reconstruction permanent.
Au fil du temps, ou à la suite d’un traumatisme, le cartilage s’use, et le mécanisme de reconstruction n’arrive plus à compenser l’usure. La couche de cartilage s’amincit progressivement, l’espace entre les deux os devient plus étroit et l’articulation perd sa souplesse. Les mouvements sont alors plus difficiles et plus douloureux : c’est l’usure articulaire.
Le traitement de l’usure
articulaire en général est avant tout symptomatique. Pour traiter la douleur,
on a principalement recours aux antalgiques ou aux anti-inflammatoires non
stéroïdiens, ces derniers étant particulièrement agressifs pour l’estomac.
Parallèlement au traitement de la douleur, on a souvent recours à la
kinésithérapie, à la chirurgie lorsque l’os est atteint, ou encore aux
infiltrations de cortisone, dont l’efficacité est encore incertaine.
La glucosamine et la chondroïtine
sont deux protecteurs naturels du cartilage. Glucide de la famille des osamines
(sucres aminés), la glucosamine a une structure basée sur celle du glucose.
Naturellement présente dans les articulations, elle est utile tant au cartilage
qu’au liquide synovial.
La chondroïtine, sous forme de sulfate, est présente dans le tissu conjonctif. C’est un composant de la matrice du cartilage, dont la fonction est d’absorber l’eau et d’aider à hydrater le cartilage, ce qui contribue à la flexibilité et à l’élasticité du mouvement. Elle protège aussi le cartilage des réactions enzymatiques et des dommages dus aux radicaux libres.
Des chercheurs ont étudié
l’impact de la glucosamine et de la chondroïtine sur l’évolution de l’usure
articulaire. Il a été constaté, après étude sur un groupe recevant un placebo
et un groupe recevant de la glucosamine, une amélioration de 25 % des symptômes
pour le second groupe, contre une aggravation de ceux-ci pour le premier
groupe. De la même façon, 60 % des
patients traités à la chondroïtine rapporteraient une diminution d’au moins 20
% de leurs douleurs après 24 semaines de traitement.
Sulfate de glucosamine et sulfate de chondroïtine sont souvent utilisés en association : tandis que le premier aide à prévenir de nouveaux dommages articulaires, le second aide à former du cartilage. En complément, le méthylsulfonylméthane (MSM), en optimalisant l’apport de soufre, atténue le processus inflammatoire douloureux, et accélère et intensifie les effets des sulfates de glucosamine et de chondroïtine.